Originaire de Cormery, Jean Berthelot ne s’installa à Tours que lorsqu’il épousa Perrinelle Thorrelle, la fille d’un changeur de la ville dans les années 1422. C’est à cette date qu’il apparaît pour la première fois dans les archives de la ville à l’occasion d’une assemblée municipale. Au départ changeur comme son beau-père, Jean se tourna vers les offices et devint greffier des assises au bailliage de Tours. En 1493, il accéda au poste de receveur des aides à Loches. La consécration de sa carrière vint avec sa nomination à la fonction de maître de la chambre aux deniers de Marie d’Anjou en 1440 [Chevalier, 2005, p. 49-50].
L’engagement de Jean pour la cité de Tours se manifesta toute sa vie. En 1462, au moment où la ville se dota d’un corps municipal, il fut élu échevin [Giraudet, 1883, p. 145].
L’édile s’était fait bâtir, dans la paroisse Sainte-Croix, un vaste hôtel particulier dont une partie est encore visible au n°11 et 13 de la rue Châteauneuf et rue du Change. Cette demeure était destinée à revenir à ses descendants après sa mort et notamment à sa fille aînée Jeanne qui avait épousé en 1440 Jean Briçonnet l’aîné [Chevalier, 2005, p. 49-50]. L’hôtel Berthelot était contiguë à l’église paroissiale Sainte-Croix. Jean fut inhumé dans la chapelle privative dédiée à Saint-Barthélemy qu’il avait fait bâtir avec sa femme [Giraudet, 1883, p.175].
Bibliographie
Chevalier Bernard, Guillaume Briçonnet (v. 1445-1514). Un cardinal ministre au début de la Renaissance, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2005.
Giraudet Eugène, Histoire de la ville de Tours. Tome I, Tours, 1883.